La peinture est un spectacle magique. Nous sommes les illusionnistes. En arrangeant un motif de formes, de valeurs et de couleurs, nous représentons sur une surface ce qui n'est pas vraiment là. Demandez aux téléspectateurs de vos tableaux: «Qu'est-ce que c'est?» Et ils répondront avec une description de la scène devant eux. Après une brève pause, informez-les qu'il s'agit bien d'une représentation de ces éléments, mais plus important encore, c'est une peinture de ces objets reconnaissables. En tant que peintre, vous avez utilisé les outils de votre métier pour exprimer vos impressions, en fin de compte communiquer vos intentions à votre public.
L'un de ces outils, qui remonte à la Renaissance, est le principe de sfumato, un mot latin / italien dérivé de fumare, qui signifie «fumer». Il désigne une technique de peinture dans laquelle il n'y a pas d'obscurité et de lumière extrêmes et pas d'apparence dure et nette. Cette apparence à faible contraste et légèrement floue crée un effet fumé, d'où le nom. C'est comme si un voile de fumée et de fumées flottait entre vous et la scène, créant un rendu plus réaliste de la lumière et des couleurs.
Le plus célèbre partisan de sfumato était Léonard de Vinci. Il n'y a probablement pas de meilleur exemple de son utilisation que dans son chef-d'œuvre, Mona Lisa. Avec sa douceur de bord et ses transitions subtiles entre les gammes de valeurs et de couleurs, une qualité réaliste est créée qui hante de nombreuses vues à ce jour.
En tant que pastelists, la pratique de sfumota peut facilement être produite en passant progressivement entre les valeurs et les couleurs, et en ne délimitant pas trop les bords. Étant donné que le pastel ne sèche jamais, une légère tache du bord entre les formes, soit en tapotant légèrement un doigt ou en appliquant doucement un ton de transition (quelque chose qui réside entre les valeurs et les couleurs présentes) peut créer l'effet sfumoto. Résistez au sur-mélange. Sfumato n'est pas censé produire une apparence floue comme si la scène n'était pas nette, mais plutôt la légère douceur représentée par les conditions atmosphériques. Dans la peinture de paysage, une légère dérive dans une direction ascendante et descendante s'avère très utile pour représenter ces effets atmosphériques.